Dernière mise à jour : 20/06/2020

Noeuds & Palans

Faire une surliure.

- La surliure sert à empêcher le bout d'un filin de se décommettre. Elle se fait avec du fil à voile, ou du fil de caret, soit par une suite de tours morts à se toucher, soit par une série de demi-clefs. .




Tête-de-more. - Tête-d'alouette.

- Au lieu de la surliure qui termine ordinairement les culs-de-porc, on entrelace quelquefois les bouts el l'on forme alors ce qu'on appelle une tête-de-more. On l'emploie pour les pommes de tire-veilles, etc.


Ce genre de nœud, fait sur un grelin à neuf torons, se nomme tête-d'alouette.. .


Nœud de hauban simple

- Ce nœud sert à réunir très solidement les deux parties d'un hauban ou de toute autre manœuvre dormante qui a été coupée, en perdant le moins possible de la longueur de cette manœuvre. Pour faire un nœud de hauban simple, on détord une longueur suffisante de chacun des deux bouts du hauban; on rapproche ces bouts en croisant leurs torons; on replie ces torons sur eux-mèmes en les entrelaçant, et, après avoir souqué les passes, on perd les bouts entre les torons.


Le nœud de hauban simple s'amincit à la longue jusqu'à n'avoir plus qu'un diamètre à peine supérieur à celui du cordage sur lequel il a été fait.

Nœud de hauban double

- Le nœud de hauban double se fait avec deux culs-de-porc adossés et terminés par des épissures.



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Il est plus solide que le nœud simple, mais il est beaucoup plus gros et, à cause de cela, moins employé.

Nœud de ride

- C'est un nœud de passe analogue au cul-de-porc. On l'emploie pour faire le dormant d'une ride à l'œil d'un cap de mouton à trois trous, pour faire le dormant des bosses de bout, pour les estropes des seaux de lavage, etc.



Nœud d'étalingure de câble

- Il consiste en un nœud de bouline simple, fait avec le bout du câble, sur la cigale de l'ancre. Le bout doit être très solidement et plusieurs fois bridé à l'aide d' amarrages à plat en fort quarantenier.



Nœud d'étalingure de grelin

- Pour étalinguer un grelin sur une ancre à jet, on passe un tour mort dans la cigale, on fait ensuite, avec le bout, une demi-clef sur le grelin, et on le genope au-dessus.



Nœud d'orin

- L'orin est fixé sur une ancre au moyen de deux demi-clefs à capeler faites sur le "diamant, chacune des demi-clefs embrassant une des pattes de l'ancre. Le bout est ensuite élongé le long de la verge et bridé plusieurs fois avec elle.
Quelquefois le bout revient se brider sur le double de l'orin; les demi-clefs sont alors renversées, au lieu d'être à capeler.

Nœud d'empennelage

- Si l'ancre que l'on veut empenneler est déjà mouillée, on frappe son orin sur l'organeau de la petite ancre, par un nœud d'étalingure de grelin.


 

- Si la grosse ancre n'est pas encore mouillée, on frappera sur son diamant le grelin de la petite ancre au moyen d'un nœud d'empennelage, qui se fait comme un nœud de grappin :

deux tours morts et deux demi-clefs.

Nœud d'orin de petite ancre

- L'orin est élongé le long de la verge; le bout passe Jans la cigale et revient se fixer sur la verge par un nœud de bouline entourant la verge et l'orin lui-même. Il est bridé plusieurs fois sur la verge, et une bridure plus forte est faite au diamant.
Cette disposition permet d'embarquer l'ancre dans la chaloupe, quand on la lève au moyen de son orin. Il suffit; pour cela, de couper les bridures de l'orin, à mesure qu'elles se présen­ tent à la hauteur du tableau.

Nota

Les orins s'attachent aux bouées au moyen d'un aiguilletage, d'un nœud d'écoute, ou par une bridure à la cosse inférieure, avec dormant à la cosse supérieure; ces différents modes d'attache dépendent de la forme et de l'espèce de la bouée.

Frapper une drisse anglaise

- Prendre un palan dont la poulie supérieure ait une estrope avec un œil Frapper une drisse anglaise. suffisamment grand ; élever cette poulie à la hauteur convenable ; faire, avec la drisse, deux tours morts au­ tour del' œil, à toucher la poulie; plier la par· tie supérieure de la drisse, la passer en double dans l'œil, et l'y maintenir avec un burin dont l'aiguil-, lette est fixée sur l'estrope.

Si, au lieu d'employer un palan, on veut passer la drisse elle-même en drisse anglaise, on frappe une poulie sur la drisse de la manière qui vient d'être indiquée; on passe ensuite le bout de la drisse dans une poulie sur le pont, on remonte la passer dans la poulie frappée sur la drisse, et on la renvoie sur le ponte.

Trésillonner

Trésillonner, c'est rapprocher fortement l'un de l'autre deux cordages tendus que l'on veut réunir par un amarrage. On se sert pour cela d'un filin de petite dimension dont les bouts, après avoir embras­ sé les deux cordages, reviennent se fixer à un petit levier nommé trésillon, qui permet d'exercer un effort considérable.

Il y a plusieurs manières de trésillonner. Pour les gros cordages, tels que haubans ou étais de bas mats, on emploie, pour rapprocher les filins, un outil en fer que l'on nomme presse pour amarrages.

Passer les garants d'une ride dans des caps-de-mouton à quatre trous.

- Avec le milieu de la ride entourer le talon du cap-de-mouton inférieur, y faire dormant par un amarrage plat fait en dedans.

Passer ensuite les deux bouts dans les deux œils supérieurs du cap-de-mouton fixé sur le hauban, de dedans en dehors, les faire passer en sens inverse dans les œils inférieurs du cap-de-mouton fixé sur le portehauban et semblablement dans les autres trous.


Passer les garants d'une caliorne
Une poulie triple, une poulie double

- Le garant passe d'abord dans le clan du milieu de la poulie triple, puis dans l'un des clans de la poulie double.

Puis revient dans le clan correspondant de la poulie triple, de là, dans le second clan de la poulie double, et enfin dans le troisième de la poulie triple.

Après quoi il fait dormant au cul de la poulie double.

Afin que la poulie triple ne dévire pas quand on fera effort, on passe d'abord le garant dans le clan du milieu de cette poulie triple.



Passer un bredindin

- Le bredindin est une sorte de palan employé pour des opérations de chargement et de déchargement, lorsqu'on ne dispose que d'un faible équipage. On le passe de diverses manières, au moyen de deux ou trois poulies simples, ou bien de deux poulies simples et une double :

Passer un bredindin à deux poulies simples

- Une des poulies est fixe sur la vergue ou le mât de charge; l'autre est mobile. Le garant part du pont, passe dans la poulie mobile; va se genoper, par son double, sur le croc de chargement; remonte passer dans la poulie de la vergue, et vient faire dormant sur la poulie mobile.


Ce palan triple la force appliquée sur le garant.






Passer un bredindin à trois poulies simples



- Une des poulies est frappée sur la vergue ou le mat de charge, les deux autres sont mobiles.

La poulie inférieure se croche sur l'objet à hisser. L'appareil comporte deux .houts de filin ou garants. L'un des garants est passé dans la poulie fixe ; il fait dormant, par ses deux bouts, sur les deux poulies mobiles.

L'autre. garant part du pont, passe successivement dans la poulie mobile supérieure, dans la poulie mobile inférieure, et va faire dormant au cul de la poulie fixe, ou sur la vergue.

Ce genre de palan quadruple la force exercée sur le garant.

Passer un bredindin à deux poulies simples et une double


- La poulie double est fixe sur la vergue, les deux autres sont mobiles.

Le garant, venant du pont, passe successivement dans la poulie simple supérieure et dans la poulie simple inférieure, qui porte un croc.

Il va passer ensuite dans la poulie double; descend au cul de la poulie à croc, où il est bridé; remonte passer dans la poulie double, et fait dormant au cul de la poulie simple su périeure.

Ce bredindin multiplie la force par cinq, en ne tenant pas compte des frottements.