Dernière mise à jour : 20/06/2020

Amarrages

Amarrage plat simple, double avec et sans bridure

- L'amarrage plat est destiné à lier ensemble, côte à cote, deux cordages ou deux branches d'un même cordage. Il s'emploie surtout, comme deuxième et troisième amarrages, sur les bouts des manœuvres dormantes, telles que haubans, galhaubans, etc. Pour faire cet amarrage, on prend un bout de ligne ou de quarantcnier, et l'on fait un œil à une des extrémités; l'autre bout est un peu décordé; chaque toron est effilé au couteau, puis on refait le cordage, qui se termine alors en pointe.
Au moyen de cet œil, on bague la ligne sur les deux doubles du cordage, a près les avoir trésillonnés si c'est nécessaire.
On fait ensuite autour d'eux un certain nombre de tours à se toucher et bien souqués.

Pour arrêter l'amarrage, on introduit le bout de la ligne dans l'intérieur des tours, entre les deux doubles du cordage, et on le fait sortir pat' l'œil; hâlant fortement sur ce bout, on le fait mordre entre le cordage et les tours d'amarrage; puis on coupe la ligne au ras de l' œil.







(1) - Amarrage en étrive avec bridure
(2) - Amarrage plat avec bridure
(3) - Amarrage plat sansc bridure

Amarrage double, avec ou sans bridure
- L'amarrage plat double est plus solide que le précédent; il sert aux mêmes usages.

1° Sans bridure.
- Pour le confectionner, on commence par faire un amarrage simple, généralement composé d'un nombre impair de tours; pms, au lieu d'arrêter la ligne, on fait une deuxième couche de tours par - dessus ceux déjà faits, avec un tour de moins, et le bout est introduit dans l'œil en passant entre les tours, comme pour l'amarrage simple;

2° Avec bridure
- Pour souquer davantage l'amarrage et le rendre plus solide, on le termine ordinairement par une bridure, qui se fait en passant le bout dt fa lierne deux ou trois fuis entre les deux doubles du cordage et pardessus les tours d'amarrage. Chaque tour ayant été bien trésillonné, on engage le bout entre les tours de bridure et l'amarrage lui-même.

Amarràge en étrive, avec ou sans bridure
- L'amarrage en étrive se fait sur un. cordage dont les bouts doivent se croiser. On l'emploi.c pour fixer un cap-de-mouton sur un hauban, pour placer une cosse sur une patte d'embarcation, pour foire une pantoire double, telle que celles pour écoutes de focs ou de voiles goëlcues, etc. Pour' l'exécuter, on commence par croise!' le cordage, la ligne est baguée sur un des deux doubles, puis on fait un amarrage plat double; la bridure, quand on en fait une, n'embrasse qu'un seul côté de l'amarrage, celui qui est compris entre les bouts libres du filin. L'amarrage en étrive peut être remplacé par un erseau, qui maintient les deux parties du cordage à leur point de croisure.

Amarrage croisé

 
 
 
 
Amarrage croisé 
-Cet amarrage s'emploie pour réunir deux cordages en croix. On bague la ligne, par son milieu, au point de crois ure; on sépare ensuite les deux bouts, pour les faire passer plusieurs fois, en sens inverse l'un de l'autre, dans deux angles opposés de la croix; on les croise, et on recommence le même nombre de tours dans une direction perpendiculaire à la première. On passe deux tours de bridure entre les cordages, et l'on termine par un nœud plat.

 
 
 
 
Amarrage en portugaise

 
 
 
 
 
 
 
 
Amarrage en portugaise 
- Cet amarrage est destiné à lier solidement entre eux, de manière à éviter le glissement, deux cordages, ou bien deux espars, vergues ou mâtereaux, devant servir de bignes.

1° Portugaise sur cordages
- La portugaise sur cordages sert surtout pour premier amarrage sur les haubans et galhaubans, ou pour  deuxième amarrage quand le premier a été fait à étrive.

Le filin d'amarrage ayant été préparé comme il a été dit pour l'amarrage plat, on le bague sur un ·des cordages; il passe ensuite entre les deux cordages , fait le tour du deuxième, revient passer en· tre les deux et entoure le premier cordage ; on a ainsi un I?re­ rnier tour croisé. Le second tour se fait plein, c'est-à-dire qu'il entoure les deux cordages, le troisième tour est croisé; le quatrième plein, et ainsi de suite. On continue en alternant le nombre de tours néces­ saire; puis, pour arrêter, on passe le bout entre les deux doubles de l'amarrage et les tours pleins; il entre alors dans l'œil et revient sur lui-même pour faire bridure, comme dans l'amarrage plat;

2° Portugaise sur espar
La portugaise sur bois se fait avec du cordage plus fort que le quarantenier, et d'une dimension en tapport avec la grosseur des espars à relier.
On croise les espars au point où l'on veut faire l'amarrage'. On bague le filin par son milieu, en embrassant la croisure avec le nœud coulant. Avec un dos bouts, on fait une portugaise (tour croisé, tour plein) sur les espars, au-dessus de la croisuro ; avec l'autre bout, on en fait autant au-dessous. On bride. l'amarrage entier avec l'excédant des bouts, et l'on termine par un nœud plat.

On donne aux amarrages des haubans les grosseurs suivantes: 1er amarrage, 0.15; 2ème amarrage, 0.12; 3ème amarrage, 0.09, de la circonférence du hauban.

Rousture

- La rousture sert à mainte­ nir les unes contre les autres et à lier ensemble deux ou plusieurs pieces de bois. On maintient une jumelle sur un mât ou sur une vergue au moyen de roustures.Elle consiste en une succession de demi-clefs faites dans le même sens, trésillonnées et placées à se toucher. On l'arrête en faisant un nœud sui· la dernière demi-clef ..





Rousture


Velture



-La velture sert a lier ensemble deux pièces de bois qui ne se touchent pas. On consolide le pied d'un mât de hune au moyen d'une velture avec le ton du bas-mât. En pareil cas, on prend un bout de filin avec lequel on fait plusieurs tours embrassant les deux mâts; puis on passe quelques tours entre les mats, perpendiculairement aux premiers,pour souquer l'amarrage.

On arrête le tout par plusieurs demi­ clefs. Lorsqu'il s'agit simplement de maintenir un certain écartement entre deux mâts, et qu'il n'est pas nécessaire de donner à la velture une grande solidité, on la confectionne avec une estrope ou grand erseau embrassant les deux pièces de bois et se ridant au moyen d'une aiguillette.

Ce genre de velture s'emploie particulièrement pour maintenir le bout-dehors de grand-foc sur le beaupré, et le bout-dehors de clin-foc contre celui de grand foc.

Aiguilletage

- L'aiguilletage est destiné à réunir deux cordages ayant un œil ou une cosse, ou à fixer sur un espars un filin muni d'un œil.
On en distingue de deux sortes :

1° L'aiguilletage simple, ou tours et autres, qui consiste à faire passer un bout de filin alternativement dans les deux œils que l'on veut réunir, et l'on termine par un nœud plat.

2° L'aiguilletage en portugaise, que l'on emploie pour aiguilleter les estropes de sous-bar­ bes, de haubans, de beaupré, les colliers d'étai, etc.; pour fixer les échelles de poupe, de tangons, etc.
C'est un amarrage en portugaise, peu serré, qui n'est pas alterné par des tours ronds. On le termine en passant deux fois le bout de l'aiguillette entre les tours." au point de croisure ; on fait mordre sous un des tours, et on coupe le bout.

Mariage


-Faire un mariage, c'est réunir deux bouts de filin par de petits amarrages plats, de distance en distance, afin de les maintenir dans des positions relatives invariables.


Les capelages des mâts et vergues de perroquet sont mariés de cette manière..


Transfilage

- Le transfilage se fait à demi-clefs, en tours et autres.

La première manière s'emploie pour enverguer les voiles sur corne et les voiles d'embarcations. Le filin de transfilage passe alternativement dans les œils-de-pie de la voile et autour de la corne ; on maintient chaque tour par une demi-clef faite en dessous de la corne, à toucher l'œil.

La seconde manière s'emploie pour relier en­ semble deux tentes, pour enverguer les focs près du point d'amure, pour enverguer en totalité sur leur draille certains focs ou voiles d'étai.


Serpenter deux manœuvres pour le combat

- Serpenter deux manœuvres, c'est établir de l'une à l'autre un cordage léger, qui se fixe alternativement sur chacune par un petit amarrage en fil de caret.

On serpente ainsi un étai et un faux étai, deux. galhaubans, etc., afin que, si l'un d'eux vient à ètre coupé par un boulet; ou autrement, les bouts restent suspendus et ne tombent pas sur le pont.

On emploie quelquefois, dans le même but, des enfléchures très-espacées.


Cabillotter les bras pour le combat

- La vergue ayant été orientée, on place un cabillot sur le bras de sous le vent du côté du dormant, et sur le bras du vent du coté du courant, à toucher la poulie de bout de vergue.

Ce cabillot est fixé par un amarrage croisé, ou bien on l'engage entre les torons.

On cabillotte les bras des deux bords, pour les empêcher de se dépasser s'ils venaient à être coupés pendant le combat.