L'antidérapant
J'ai tout regardé de ce qui se faisait sur le marché. Treadmaster, TBS, les trucs en liège et agglomérats, les peintures antidérapantes traditionnelles mais il n'y avait rien qui ressortait du lot et tous, sauf les peintures, sont excessivement chers (c'est mon point de vue). Le Treadmaster d'abord, c'est pas forcément beau et c'est assez inconfortable. Le TBS (en plaques) ça me semblait cher, assez facile à poser jusqu'à ce que je lise qu'il fallait poncer toutes les pointes de diamant afin d'avoir une surface lisse pour un bon collage. De plus, selon plusieurs avis, le collage des coins avait tendance à se soulever au bout d'un certain temps.
Valse hésitation jusqu'à ce que je tombe sur une pub discrète d'un produit du nom de Protech. Ce truc est utilisé en industrie intérieur/extèrieur pour les sols, les rampes d'accès, les ponts de cargos, la Navy et les gars qui ont des pick-up. Prise de contact avec le distributeur français qui m'affirme que ça marche bien sur le polyester (aussi) et il me fait le prix Pro : 150€ HT le bidon de 4 litres (ouch!). Je reçois un échantillon sur une plaque d'alu, l'aspect est sympa et le toucher aussi. Je charge toutes les docs, le produit s'applique sur (presque) toutes les surfaces. Petite recherche chez nos amis GB et là, je trouve le produit sous le nom de Protectakote. C'est le même, les mêmes fiches techniques, sauf que le bidon de 4 litres est à 79£. Les accords commerciaux font que chaque distributeur est maître dans son royaume et ne peut exporter ses bidons. Qu'à cela n'étienne (Marcel), je profite d'un déplacement en GB pour me fournir sur place et je rapporte mes 20L de produit miracle. A noter que ce produit se trouve sous le nom de Durabak aux US
N.B.
Depuis la rédaction de cette prose (2010), les choses ont évoluées. Il faut savoir qu'en 2013 le fournisseur d'Angleterre livre maintenant en France.
Cette peinture est une polyyuréthane mono assez épaisse, avec plein de petits morceaux de caoutchouc dedans. Sa particularité est de polymériser rapidement à l'humidité de l'air, facteur très important lors de l'application, mais les fiches techniques sont bien faites et les explications très claires. Je fais un petit test d'accrochage avec un échantillon, au fond du cokpit, après avoir dégraissé à l'acétone. Au bout de 10 minutes ça bulle un peu et le lendemain j'ai ce qui ressemble à une tache de m.... au fond du cokpit. Test d'accrochage, ça tient! Test mouillé, ça tient! Pour l'enlever, en partie seulement, je suis obligé d'utiliser un cutter costaud et travail assez long pour une surface de 30cmx30cm.
On y va...
D'abord amatissage du pont, ce qui, compte tenu de l'âge du bateau, est une tâche plutôt facile. Passons au dégraissage de toutes les parties en pointe de diamant à l'acétone, masquage en fin de journée (c'est en gros 3-4 heures de boulot) et le lendemain, il pleut! Le surlendemain, nouveau passage d'acétone et attaque de la première couche ( il en faut deux et même trois aux endroits très sollicités comme le cokpit). Compte tenu de la température, le temps entre deux couches est d'environ deux heures, ce qui rend impossible la peinture totale du pont en une seule fois et puis il faut bien marcher quelquepart et de préférence en dehors des zones peintes avant leur polymérisation pratique qui est de 24 heures.
Il faut savoir que le peinture se passe au rouleau, en un seul passage, dans un seul sens. On ne barbouille pas comme avec la peinture classique, on ne croise pas, on tire une bande et ensuite une autre juxtaposée. Seule, la couche suivante sera croisée avec la première. Il faut en mettre assez mais pas trop, donc au départ on se cherche.
A la finale, c'est bien plus beau qu'avant et sutout plus sûr! Pour le ruban de masquage qui n'a pu être retiré dès la dernière couche passée et comme la peinture s'est étalée sur 3 jours, c'est dans la joie et la bonne humeur que l'on enlève les petits morceaux avec un pistolet chauffant. J'ai utilisé seulement 8L de peinture étant par trop pessimiste sur le pouvoir couvrant.
Après deux saisons, y'a pas à dire c'est antidérapant, même lorsque par mégarde, j'ai renversé un peu de G.O. dans le cockpit. J'ai fait un test involontaire dans une survente avec un bon 45° de gite, pont détrempé...ça tient! Les doléances reçues jusqu'à ce jour, émanaient de quelques équipières douillettes qui craignaient pour le velouté de leur peau de jeune vierge effarouchée, après quelques heures de farniente passées sur mon pont tout neuf. Le fait est qu'il vaut mieux éviter un vol plané lorsque l'on a, pour unique protection, un maillot de bain, et à fortiori un string.
A l'inspection on peut voir certaines zones qui sont moins denses que d'autres et les pointes de diamant un peu trop visibles. Comme il me reste 3 bidons, je passerai une nouvelle couche à "rouleau levé", car les zones en cause sont les grandes surfaces à plat.
N.B.
J'ai repassé 2 couches à "rouleau" levé en 2013, sans masquage, après un dégraissage léger à l'acétone. L'antidérapant acheté en 2009 était toujours en parfait état dans le bidon.
N.B. 2
2019, cette année, après une utilisation intensive du Kärcher, je pense que la dernière couche était vraisemblablement mal accrochée.
On voit maintenant les pointes diamant du gelcoat à certains endroits ...mais ça reste bien anti-dérapant. Je suis bon pour un ponçage (léger) et je vais découvrir si mes pots de 2010 sont toujours utilisables.
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Antidérapant suite...
J'ai fait l'acquisition d'un petit Kärcher en 2015 pour nettoyer mes bouts et bien sûr le bateau. Pas à dire, ça marche super bien...et même trop bien; car sur le pont, aux endroits où j'ai vraiment insisté, ça a décollé des petits bouts de la deuxième couche. Je suppose que suite à ma (mauvaise) préparation du support, l'accrochage est hétérogène. Je n'ai plus qu'à repasser une couche l'année prochaine en préparant la surface un peu plus sérieusement.
Les lattes de cockpit en 2009
Le bois avait vraiment mauvaise mine, j'ai tout démonté, donné ça à Marc mon charpentier préféré qui m'a refait des lattes neuves en bois rouge, avec les équerrages qui vont bien. Y'avait plus qu'à poncer, percer et remonter, non sans avoir au prélable passé deux couches de peinture gris chassis sur toutes les
parties lisses du pont. Cette peinture que j'avais commandé en monocomposant, se dilue au diluant cellulosique(!). Donc elle n'est pas très dure, pas très résistante et s'enlève avec une facilité déconcertante à l'acétone. Voilà un truc qui sera à refaire dans les années à venir si Poseidon me prête vie.
Les anciennes lattes étaient simplement vissées dans la strat, sauf le capot du coffre où elles étaient boulonnées avec du 4. Les nouvelles lattes, un peu plus épaisses et légèrement plus larges (pour le confort), sont toutes boulonnées avec du 6. Chaque point de fixation repose sur un morceau de semelle de godasse épais de 4mm, afin d'isoler le bois de l'eau stagnante sur les bancs.
Les lattes, après un essai décevant de vernis marin, ont été reponcées et passées à la lasure extèrieure, 4 couches, ce qui tient un an très bien et deux ans si on n'est pas trop maniaque.
Main courante de capot
Dans la foulée, j'avais aussi changé les deux mains courante du capot, ce qui est un joli boulot car il faut dégarnir tout le plafond du bateau, du mât jusqu'à la cloison de cockpit. Comme c'est à l'intèrieur, certaines vis sont en laiton et les têtes ont mal résité au temps. Remontage tout inox, remplacement des glissières "martyr" et du joint d'étanchéité.
Les équipièr(e)s...
On ne peut pas que travailler
On peut être un vieux con et aimer la chair fraîche. Après tout, Stauss Kahn n'a pas l'exclusivité de la libido de par le monde.
Mon épouse (touflante) ...oui je sais, c'est un truc éculé qui ne fait sourire que les indulgents envers les indigents du cervelet. Donc,ma chère et tendre à tendance à naviguer uniquement lorsque le température avoisine et/ou dépasse les 23°C. Ceci en Bretagne nord, réduit la période praticable à la portion congrue et je me retrouve alors, le reste du temps, tel un vieux satyre en disponibilité, tapis dans une encoignure de la descente à guetter la proie fragile et juvénile qui passera à ma portée.
Certains se demanderont ce que vient faire cette digression dans un article technique fort documenté et précis. A ceux-là je repondrai qu'en plus de l'acétone, j'ai employé du xylène, seul diluant autorisé, par les fiches techniques. Que ce xylène est hautement volatile, qu'il attaque les neurones de façon anarchique et que ceci explique peut-être cela.
Depuis, les #balancetonporc sont passés par là et je me dois d'apporter certaines précisions : NON je ne retire rien aux propos ci-dessus, NON je n'ai jamais eu le sentiment d'agresser une jeune personne et, de mémoire de vieillard en devenir, qu'une se soit enfuie en hurlant "au violeur". Peut-être que vu mon âge canonique, j'ai connu par le passé une heureuse époque où l'on pouvait librement prendre langue avec avec un tendron de l'année, sans craindre un procès aux assises ou un vitriolage perpétré par une de ces ultra-militantes. Je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... ...un temps où garçons et filles, filles et filles, garçons et garçons, tous, s'entendaientt mieux que bien.
Y'a toujours eu des tripoteurs du métro et/ou du bus, les cons sont légions depuis la nuit des temps et y'a pas raison que ça change. Ce qui me titille la prostate, c'est que ces mouvements féministes ou assimilés travaillent que dans le binaire, c'est du tout ou rien!
Triste époque où le simple fait de reluquer, même avec les paupières mi-closes, une jolie poupée, peut vous emmener direct au tribunal. Dois-je dire que mon baluchon est prêt?
C'est décidé, je lance le hashtag #balancetonport ...Hé bien pour moi, c'est St-Brieuc - le Légué
Ah pas de chance! C'est UN et pas une (futur) équipier. Chat auvergnat d'origine, il souhaite ardemment rejoindre le bord dès la belle saison. Souhaitons lui bon vent et bonne patte marine.
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