Où le choix, comme souvent, est dicté par les sous!
Les domaines concernés sont :
Je sais que certains préconisent un nouvel alignement ligne d'arbre, après mise à l'eau, mais le Melody est un bateau très rigide, c'est à dire que la coque ne s'affaisse pas sur son lest lorsqu'on le pose à terre, contrairement à pas mal d'unités modernes. Il est intéressant de prendre langue avec les gens du port qui font les sorties d'eau. Ils ont souvent des choses passionnantes à raconter.
Après deux annnées le moteur a 60 heures au compteur. Au niveau manoeuvrabilité, c'est le jour et la nuit, surtout en marche arrière (3 pales contre 2 et hélice neuve contre vieille). On pouvait craindre une augmentation importante de la traînée avec la tripale, surtout avec un DAR de 50%. C'est peut-être vrai par petit temps mais dès que la brise est raisonnable, je n'ai pas relevé de différence notable et sous voiles, le remous à l'arrière est nettement moins perturbé qu'avant (hélice maintenue bloquée).
En 2012, en fin de saison, j'arrivais au mouillage à Bréhat. L'ancre à peine crochée, le moteur au ralentit, se mit à faire un drôle de bruit. Sueurs froides! Je coupe, regarde dans la cale moteur : plein d'eau! Ne voyant rien d'évident, je décide de remettre en route. Cognements importants...c'étaient les deux points de soudure de la bride du coude d'échappement : cassés. Donc l'eau du moteur remplissait le bateau. On était dans une période de pétole perdurante donc le risque faible et si jamais le temps se gâtait, j'aurais du vent pour manoeuvrer.
Le lendemain matin, je hélais un voisin en train de remonter son mouillage et lui demandais s'il pouvait me remorquer jusqu'à sa destination qui était St Quay. Ce qu'il fit très aimablement et de St Quay je pus faire ressouder CONVENABLEMENT cette fois, la bride sur le coude. Je remerciais chaleureusement mon "sauveur" dont j'ai bêtement égaré le nom. Il était de Dahouët et si par hasard il lit cette prose minable, je le remercie encore une fois pour son aide bénévole.
Le problème ci-dessus est dû au fait que le coude d'échappement est beaucoup plus lourd que l'original et que les silentblocs que j'avais choisis, étaient trop souples.
De fait, il y avait très peu de vibrations transmises hors la zone de résonnance
(1100-1200 t/mn) mais le débattement moteur était très impressionnant et m'obligeait à occulter ces régimes.
J'ai donc planché à nouveau sur le calcul des silentblocs avec toujours la même contrainte de hauteur (max 55mm du bâti jusqu'au dessus de l'écrou de réglage inférieur) ce qui limite fortement le choix. Des esprits ronchons me demanderont certainement pourquoi je n'avais pas utilisé les silentblocs fournis par Lombardini et qui devaient eux, être adaptés au moteur ?
La réponse est très simple, ils font 70mm de haut mini et je ne pouvais plus rogner sur le berceau.
Cette année (2014) j'ai fini par trouver chez R&D Marine (UK) le truc qui va bien avec une capacité de 86 Kg (pour 90kg calculés bon poids). Evidemment les tiges des silentblocs sont en 5/8 (16mm) ce qui oblige à ressortir le moteur pour repercer les pattes de fixation; car si deux des pattes se démontent, les deux autres sont partie intégrante du moteur; et pour être à l'aise ... perçons au grand air!
En fait, à l'usage (2015), ces silentblocs sont un peu trop rigides et la formule proposée par "Vetus" dans Rubrique Technique - Formules Utiles est peut-être plus proche de la valeur idéale ?. A noter que dans leur dernier catalogue, la constante 487 de leur formule est ramenée à 358 sans explication aucune!
Donc, à vous de choisir.
Les apprentis mécano comme moi, pourront se documenter à la page Technique/Formules utiles pour ce genre de souci.
Il y a une dizaine d'années, je me rendais de Port Joinville à Pornic. Le 2QM20, qui avait été très sollicité durant deux jours pleins, pendant une traversée du golfe peu ventée, se mit à faire un bruit de machine à coudre. Arrivé à Pornic, je mandais un mécanicien faisant Yanmar afin qu'il vienne écouter ce bruit qui se manifestait, avec peu de différence, aussi bien moteur embrayé que débrayé.
Après plusieurs minutes d'écoute attentive il me dit que ça pouvait être l'embiellage ou autre chose et qu'il avait un Yanmar 15CV neuf à vendre, ce qui serait moins cher qu'une réparation nécessitant démontage/remontage.
Je n'étais pas prêt financièrement à changer le moteur, de plus un 15CV n'était pas du tout adapté au Melody. Je lui dis que j'allais réfléchir à la question et le lendemain, je faisais sortir le bateau sur sangles, le temps du midi. Ceci me permit de passer un coup de Kärcher sur la quille qui en avait bien besoin et de changer l'anode d'arbre, bien bouffée, et qui avec les vibrations, tournait librement sur l'arbre en provoquant un bruit de machine à coudre.
Fin de la panne!
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