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Pour le retour vers la capitale, nous décidons de faire un essai avec Ninou. D'habitude, il refuse de s'alimenter, de boire et de faire ses besoins lors des déplacements automobiles.
Pour cette longue route nous décidons de lui mettre une coupelle avec des croquettes, un bol d'eau
et une litière de base dans une cuvette.
Au bout de cinquante kilomètres il mange, à cent kilomètres il boit, à deux cents kilomètres il utilise son popo; ce qui nous est d'abord signalé par des effluves particulièrement tenaces en stagnation dans l'habitacle, bien avant la constatation de visu.
En fait, il est beaucoup plus détendu que les autres fois et émet très peu de miaulements. Il va de son propre chef dormir dans sa cage que nous transportons systématiquement, même s'il n'y est pas enfermé. Dans les villes, lorsque le véhicule roule lentement, il admire le paysage aux fenêtres, va sur la plage arrière et retourne se coucher dans sa maison.
Forts de l'expérience de l'année précédente, nous pratiquons la même méthode en 2015.
Fatalitas! Après quelques kilomètres et de nombreux Aheu! Aheu!, il commence par vomir sur la plage arrière puis se réfugie à mes pieds pour déféquer dans le style gluant (stress oblige). Mon épouse, prévoyante, avait emporté du sopalin, des lingettes et du sent bon, ce qui nous a permis de colmater les brèches.
Fort heureusement le retour fut beaucoup plus calme, car Ninou avait été traité au Zylkène 75; deux la veille, deux avant le départ et cette fois rien dans mes godasses.
Nous espérons ardemment que cette relation privilégiée va durer encore quelques années. Nous avons découvert que Ninou est un catalyseur du couple, son influence aplanit bien des piquants qui ne demanderaient qu'à se rebiquer.
Enfin, pour ceux qui n'auraient pas totalement appréhendé la situation, il est une chose évidente :
Nous en somme complétement Gagas de ce Ninou; mais comme nous en avons pris conscience, c'est sûrement un moindre mal!
Et la vie s'écoule sans trop de cahots. Il y a bien sûr quelques nuits blanches quand il ne rentre pas (ci qui est rare), ou bien, à la belle saison, il se cache sous une voiture et ne réapparaît que vers cinq heures du matin. C'est donc à Anny ou moi de descendre pour le faire rentrer.
On est tellement soulagés qu'il ne lui soit rien arrivé qu'on a pas le courage de le "gronder"... de toutes façons, lui, il s'en fout.
En général, on attend la fin de soirée pour le faire rentrer, s'il ne l'a pas fait de lui-même. La chatière est ouverte toute la journée et fermée pour la nuit (ce n'est pas un chat des rues!).
Une fois, j'étais sur le pas de la porte pour vérifier la boîte aux lettres, le ninou à mes pieds, quand survient un Berger-allemand, un peu tout fou. Apparemment, il voulait jouer et sautillait sur place en se rapprochant de Ninou, lequel semblait impassible, jusqu'à une distance d'environ 50 cm où là, Ninou a doublé de volume et a sauté sur le dos du Berger. J'ai vu les poils du toutou voler dans tous les sens, lui, interloqué, n'a pas réagi immédiatement, mais après 3 ou 4 secondes il s'est mis en branle. Ninou s'est enfui comme un boulet de canon, poursuivi par le toutou. Quelques instants plus tard, le chien revenait tranquillement, et moi de cavaler à la recherche du Ninou, qui revînt de lui-même un peu plus tard.
Il avait dû se réfugier en hauteur quelquepart, et dans sa fuite éperdue grimper sur un mur en béton car toutes ses griffes avaient été rabotées au minimum dont trois arrachées. Direction véto, qui préconisera des bains de pattes avec désinfectant, durée 10 minutes à renouveler pendant 15 jours !
Alors, bien qu'il soit cool, faire rester un chat, planté les quatre pattes dans une cuvette, c'est mission presque impossible.
Contre toute attente, tout est rentré dans l'ordre les jours suivants.
... et puis, et puis... dans le courant du mois de juillet (2023), on trouve Ninou patraque, donc comme d'habitude direction véto.
Je me dois de dire un mot sur la véto, Katia. Elle est extrèmement gentille avec Ninou et il le lui rend bien car il se laisse faire comme une peluche, manipulation, pesée, piqures, analyses, échographie, il accepte tout sans rechigner.
Cette fois-ci, on attend les résultats sur place . Vous avez bien fait de venir dit-elle car le taux d'urée est assez élevé...une potion magique pendant dix jours et ça devrait aller. Au bout d'une semaine, ça ne va pas vraiment mieux, Katia est en congés, par conséquent c'est un véto qui l'ausculte, nouvelle analyse, c'est la cata! Son taux d'urée explose les compteurs. Conseils du véto : donnez-lui tout ce qu'il veut en friandises et tant qu'il en veut! ...Est-ce qu'il souffre? Pas de réponse, juste une grimace.
Retour à la maison, et on se prépare au pire tout en espérant, contre toute logique, que ce ne soit pas aussi grave. Ninou mange un peu et boit mais il a du mal à monter sur ses places préférées. Il ne recherche pas notre compagnie et reste amorphe. On lui prodigue des caresses mais il a vraiment l'air ailleurs. Malgré ses souffrances, il continuera à utiliser sa caisse et ne fera jamais de saletés en dehors.
J'appelle la clinique, Katia doit rentrer le lendemain, j'explique que nous souhaiterions que ce soit elle qui euthanasie Ninou. La secrétaire prend le message et m'assure qu'elle avertira Katia. C'est une décision que nous avons prise à trois compte tenu de la souffrance que Ninou devait endurer (ce qui est difficile à estimer car un chat cache son état de faiblesse .
Katia qui devait travailler en extérieur m'assure qu'elle sera là quand nous nous déciderons. J'avais espéré que Ninou s'éteigne durant la nuit, ce ne fut pas le cas. Dans la matinée, j'appellai Katia et nous nous rendîmes à la clinique où elle l'endormit. Nous partimes avant qu'elle procéde à l'injection létale.
Morne retour à la maison, on le cherche du regard dans son couffin, vers la chatière, à la fenêtre, sur un lit, sur un fauteuil, sur une chaise, on écoute, est-ce qu'il gratte? Monte t'il l'escalier? C'est un tel vide qu'il est présent partout.
Nous mettrons quelques mois à nous en remettre mais il reste présent dans les téléphones, sur les écrans d'ordi et dans nos coeurs.
D'aucuns trouveront que c'est exagéré, après tout ce n'est qu'un chat
Eh bien NON! C'était comme un enfant, notre enfant et ça nous a dévasté tout autant.
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